Le mythe de Sisyphe
Parce qu’il avait défié les Dieux, Sisyphe fut condamné pour l’éternité à pousser un rocher le long d’une montagne. Une fois arrivé au sommet, le rocher redescendait en bas et Sisyphe devait alors recommencer l’ascension et ce, perpétuellement.
Que nous raconte ce mythe ?
Selon Camus, dans son essai « le mythe de Sisyphe », on nous parle ici de l’absurdité de la condition humaine. Comment accepter une vie faite de tâches répétitives et vaines, une succession de jours qui se ressemblent, une vie traversée par des peines et dont l’issue est fatale ? Quel est le sens de cette existence ?
Camus décide d’envisager Sisyphe comme un être responsable de ses actes, qui accepte son châtiment et qui par là-même s’affranchit des Dieux et devient libre de vivre sa destinée. Chaque instant de cette vie difficile lui
appartient, il ne la subit pas. Il n’est plus condamné à pousser un rocher mais son rocher.
Camus se plaît à penser que Sisyphe était heureux :
« Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque
éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. »
Et si je vous dis …
« Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme ».
Cela vous parle ? Si vous n’avez pas vu « Invictus », il s’agit-là d’un poème de William Ernest Henley qui fut une source d’inspiration pour Nelson Mandela, enfermé 27 ans dans la prison de Robben Island, condamné à casser des cailloux.
Qu’ont en commun Sisyphe sur sa montagne ou Nelson Mandela dans sa prison ?
La conscience
Et la conscience est libératrice. Être conscient, cela sert à agir, à être acteur de sa vie, à ne pas la subir. Et plus on est conscient, moins on la subit.
Être conscient, c’est être pleinement là, ici et maintenant, avec ses perceptions, sensations, pensées et sentiments du moment présent.
La sophrologie est la science de la conscience en harmonie.
Nous entendons souvent qu’il faut apprendre à « se poser ». Mais le quotidien offre de multiples possibilités pour se poser, se poser intérieurement en prenant conscience de ses sensations, perceptions. Cela passe d’abord par le corps puis avec de la pratique, on devient plus conscient de ses pensées, émotions, sentiments. Être plus conscient mène à plus de
simplicité.
Vous aussi vous pouvez pousser votre rocher en toute liberté.